Chat GPT, se prononce à l’anglaise « tchat jipiti ». Qu’est-ce que c’est ? Faut-il en avoir peur ? A quoi il sert ? Comment il fonctionne ? Voici les réponses d’un humain à ce sujet.

Non je ne fais pas comme la majorité des créateurs de contenus qui test la machine pour obtenir la définition et des informations.
Ici c’est le résultat de veille, études de cas de spécialistes et quelques essais personnels seulement.

Le concept d’intelligence artificielle I.A.

Déjà on part d’un mauvais pied : « Intelligency » en anglais se traduit par « renseignement ». La traduction litérale n’est pas bonne, il y a un biais sémantique qui nous induit en erreur.

Fonctionnement de l’I.A.

Une des clés de compréhension, c’est les NLP : une technologie de machine learning qui permet aux ordinateurs d’interpréter, de manipuler et de comprendre le langage humain. Ce traitement du langage naturel (NLP) permet de générer des textes prédictifs dans le sens où l’outil va livrer les suites de mots suivant les plus probables d’un point de vue statistique. C’est un peu comme l’écriture selon ses préférences que l’on trouve dans le T9 du smartphone mais en plus puissant.

Pour obtenir des résultats pertinents, il faut entrainer l’IA avec un grand nombre de données. Chaque nouvelle IA qui sort a englouti un jeu de donné plus conséquent que le précédent et des règles de production qui augmentent de manière exponnentielles.

On n’entend pas souvent parler du coût environnemental et écologique réel du dispositif. Pourtant derrière le système mobilisé consomme une grande quantité de ressources en matériaux, puissance de calcul donc d’énergie.

Fonctionnement de Tchat GPT

Chat GPT est extraordinaire et pourtant il n’a rien d’extraordinaire. Je m’explique : Il s’inscrit dans une succession d’avancées technologiques.
Il apporte juste une interface simpliste permettant au grand public de découvrir et questionner l’intelligence artificielle.
Pourtant les grands groupes comme Google utilisent le machine learning (donc l’intelligence artificielle) depuis au moins 2017 sans qu’ils ne communiquent dessus outre mesure.
Il faut dire que c’est un sujet clivant, qui mérite un débat éthique sur son usage et ses restrictions. Quelques jours après la publication de cet article Elon Musk (co-fondateur du projet opensource Open AI devenu entreprise lucrative) demande un moratoire pour permettre un débat sur l’éthique accordée à l’intelligence artificielle.

En effet, Tchat GPT est une surcouche d’OpenAI (détenu en parti par Microsoft), qui permet de produire des résultats sous forme d’agent conversationnel : il peut intégrer les requêtes précédents dans un fil ce qui  permet d’entretenir des échanges et de faire évoluer ses requêtes.

Dans ce sens on pourrait dire que c’est un agent conversationnel.

Limites de Tchat GPT

Tchat GPT a débarqué sur Internet avec grand fracas en décembre 2021. Qu’on l’utilise ou non, il faut prendre conscience des limites.

Lors de son lancement, lon fonctionnement reposait sur la version GPT3.5, soit d’après un échantillon de données dont la dernière actualisation remonte à 2021. Non connecté à Internet, l’outil n’était donc pas capable de traiter de sujets d’actualité plus récents.

En 2021, il était possible d’utiliser des outils d’intellligence artificielle avec des données actualisées jusqu’à 2019. Le robot ne connaissait pas les informations postérieurs à cette date là. La sortie de Tchat GPT est donc un succès dans le sens où il apporte l’accès du service au niveau du grand public.

Comme tout calculateur, il est aussi stupide que la requête qui lui est envoyée.
Tout l’art réside dans le choix de la bonne intelligence artificielle. De la même manière que je me plaisait à dire qu’en téléphonie « il y a une application pour chaque chose », en intelligence artificielle, il y a une IA pour chaque chose :
rédiger des emails professionnels, générer des images, rédiger des articles de blogs, résumer des documents, résoudre des problèmes complexes.

Perspectives de Chat GPT

A l’heure d’écrire ces lignes, Chat GPT vient tout juste d’annoncer la sortie de GPT4.0. et de dévoiler des fonctionnalités qui ne sont pas encore accessibles directement dans l’outil, ni dans l’API de connexion.

Oui, les plus expérmentés utilisent une connection directe pour questionner l’intelligence artificielle, il n’ont pas les « brides » de limitation d’accès avec refus en période de forte affuluence, ni de débit de rédaction avec la surcouche d’animation comme si un utilisateur saisissait le texte qui s’affiche.
Ni même le prompt biaisé de départ.

On en revient à l’art de rédiger des prompts performants. C’est devenu un métier à part entière. Il faut dire que bien pilotée, l’IA peut devenir un assisant personnel capable de décupler sa force de travail. Il y a donc de vrais enjeux à se saisir rapidement de l’outil, tester, essayer d’intégrer certains process dans son travail.

Est-ce bien, est-ce mal ?

Il est trop tôt pour juger. D’un côté chacun peut percevoir des bénéfices individuels que cet outil permet d’atteindre.
De l’autre, quand on voit le contexte qui a permis l’émergence de genre de technologie, chacun est en droit de douter des bienfaits communs :
Projet de la Silicon Valley, siège des transhumanistes, de l’homme « augmenté », désirant repousser les limites de la vie, de la conquête spatiale, dont toute la logique repose sur une thèse technologiste, oeuvrant pour faire de l’homme un sous-être assisté, (dépendant?), asservilisé, pour le bénéfice une fraction et au détriment du reste de la population de notre vaisseau terre.

Les levées de fond d’Open AI accordées à Microsoft ont des contrepraties d’usage exclusif de la technologie d’intelligence artificielle intégrée dans les outils et services Microsoft. On est loin de l’égalité d’accès et de la maitrise d’arbitrages sur l’usage de l’IA.

 Conclusion

Ceci étant dit, qu’on soit primo-utilisateur ou réfractaire, l’intelligence artificielle est un changement digne d’une révolution dans l’univers digitale. Les cerveaux intelligents le mettent à mal, montrent les limites, innovent avec de nouvelles applications. Les actualités sur le sujet sont difficiles à suivre tant il y a d’informations. J’écoutais un intervenant dont j’ai oublié le nom (Abercane ?) qui invitait son audience à se questionner sur la différence entre « Progrès » et « Innovation » et l’évolution du sens des mots.
Aujourd’hui « Progrès » ne vaut pas « Innovation ». Derrère le mot progrès on associe une amélioration, vers un mieux. Est-ce plus d’humanité, plus de connaissance ? Est-ce que l’usage de l’IA cela justifie de déployer tant de ressources et dans l’intérêt de qui ?